Ces grands moments LA !
Ca débute le matin, vous savez ces délicieux moments qui devraient commencer, à l'heure, par le doux gazouilli des oiseaux lorsqu'on ouvre sa fenêtre de chambre pour l'aérer (comme il se doit, bien sur, tous les matins...), je prendrais ensuite la direction de la cuisine pour me verser une tasse de ce bon café provenant de la cafetière programmée la veille au soir et je sortirai mes tartines bien chaudes du grille pain sans me bruler les mains.
Cela, se passe dans mon monde parallèle idéal, voire dans ces fameux rêves que je fais le matin avant de me réveiller dans lesquels je crois être debout en train de me préparer (et grosse déception lorsque je me réveille vraiment et que tout semble à refaire !).
Soudain, la réalité reprend le dessus : le radio réveil hurle qu'il est temps de se bouger, qu'on a déja dormi une demi-heure de trop ! OUT l'aération et le lit retapé : pas le temps. Je cours vers la cuisine, sors le café soluble du placard, avale quelques gorgées de jus de fruit directement au goulot et enfourne joyeusement mes tartines pas grillées ou brûlantes (aoutch !). Vient ensuite la course infernale : bibou à habiller et à alimenter en 3 minutes (Ca c'est dans mon monde parallèle idéal, en fait, le temps réel est une demi-heure), ma préparation à faire en 15 minutes top chrono-brushing-pas-fait-ou-râté, la deuxième chaussette de ma paire à rechercher frénétiquement (bordel de bordeleuh !!), le rôle de spéléologue à endosser pour débusquer le pantalon qui ira avec l'un de mes rares tops pas froissés... AYé ! Louloute et moi sommes prêtes avec..oufff... 20 minutes de retard seulement, mieux que la veille ! On jette bibou dans la voiture et c'est parti !
Et c'est la, à ce moment précis de l'histoire où je deteste déja mon patron d'ouvrir la magasin aux aurores (9h humm...), mon mec parce qu'il est jamais là quand il faut (ouais, il est déja parti au taf...), que l'automobiliste juste devant moi, vous savez le petit grand-père qui va chercher son pain aux heures de pointes, roule à 50 au lieu de 90 km/h : aaarrrrgghhh !! Au délicieux instant où je pense m'être débarassée du pire obstacle entre moi et l'assistante maternelle puis mon job, ceci après avoir rencontré une demi-douzaine de travaux sur des routes où il est impossible de doubler, une foutue camionnette chargée à bloc déboule dans un rond point et se poste devant moi pour finir sa nuit, sur la route, en toute quiétude ! Urgh ! Résultat des courses : 15 minutes de retard au travail avec l'allure d'une poupée de chiffon sortie tout droit du grenier de mamie, un teint de ravioli et de plates excuses servies à mon boss (ça fini par faire rituel, c'est en quelques sortes notre façon de nous dire bonjour...) !
Tout ça pour dire, qu'en dehors du fait que, ces matins là, je deteste les pépés, les ouvriers qui font des travaux sur les routes principales, les camionnettes somnolentes, j'aurais peut-être dû me lever à l'heure non ? Et pourquoi pas tout préparer la veille pendant que vous y êtes !